Le roi Louis XVI
Louis XVI, Louis Aguste est né à Versailles le 23 août 1754 et mort à Paris le 21 janvier 1793, est le dernier roi de France de la période dite de l'Ancien Régime et le dernier d'entre eux à avoir habité le château de Versailles.
Il est roi de France et de Navarre de 1774 à 1791 puis roi des Français de 1791 à 1792.
Louis XVI est le fils du Dauphin Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe. Il succède à son grand-père Louis XV en 1774. Il est le frère aîné des futurs rois Louis XVIII et Charles X.
Dauphin de France à la mort de son père, en décembre 1765 au château de Fontainebleau marié à Marie-Antoinette d'Autriche, il monte sur le trône à dix-neuf ans. Il y est confronté, en particulier après l'intervention française aux côtés des colons américains, à des difficultés financières importantes accompagnées de spéculations boursières. Réformateur prudent, parfois hésitant, il tente de conduire avec ses ministres successifs des réformes à la monarchie. Il rétablit les parlements, réforme le droit des personnes (abolition de la torture en 1781 et 1788, abolition du servage dans le domaine royal en 1779, abolition du péage corporel des juifs d'Alsace en 1784, édit de tolérance des protestants en 1787) mais butte sur les réformes de la fiscalité et les finances du Royaume (réformes en 1774-1776, 1781, 1787 par deux fois). Son projet d'instaurer un impôt direct égalitaire (en remplacement de la taille inégalitaire) contrôlé par des assemblées provinciales élues, bute sur l'hostilité des privilégiés, en particulier celle de la noblesse de robe, celle du Parlement de Paris et celle de la Cour de Versailles. Louis XVI essaie alors de passer outre leur opposition en présentant ses réformes devant une assemblée des notables (1787) puis devant les états généraux (1789).
Les exigences du tiers état et la révolte du peuple provoquent la Révolution française qui transforme le rôle politique du roi et le système de gouvernement de la France en mettant fin à la monarchie absolue de droit divin. Dans un premier temps, le roi Louis XVI accepte de devenir un monarque constitutionnel, mais en butte à une opposition de plus en plus hostile et après avoir tenté de quitter Paris où il avait été conduit sous la contrainte populaire, il contribue au déclenchement d'une guerre entre les monarchies absolues et les révolutionnaires. La progression des armées étrangères et monarchistes vers Paris provoque son renversement, le 10 août 1792, par les sections républicaines : la monarchie est abolie le 21 septembre. Dès lors, emprisonné, surnommé « Louis le Dernier » ou « Louis Capet » par les révolutionnaires, Louis XVI est inculpé pour trahison sur l'accusation de ne pas avoir respecté son rôle constitutionnel, d'avoir manœuvré secrètement contre la Révolution et d'avoir tenté de fuir la France en juin 1791. Jugé coupable par la Convention nationale, il est condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution à Paris, quelques mois avant Marie-Antoinette. Les monarchistes reconnaissent alors son fils, emprisonné à Paris, comme roi de France sous le nom de Louis XVII, mais l'enfant meurt en détention deux ans plus tard. Ce n'est qu'en 1814, lors de la chute de Napoléon, que la famille royale peut revenir en France : le frère de Louis XVI règne alors sous le nom de Louis XVIII.
Après l'avoir considéré d'abord soit comme un traître à la patrie soit comme un martyr, les historiens français ont fini par globalement adopter une vue nuancée de la personnalité et du rôle de Louis XVI, décrit comme un honnête homme mû par de bonnes intentions, mais qui n'était pas doté du caractère nécessaire pour mener à terme une profonde réforme de la monarchie.
Louis-Auguste dauphin, doit suivre son éducation. La Vauguyon recrute un adjoint supplémentaire pour enseigner au dauphin la morale et le droit public : le père Guillaume François Berthier. Le gouverneur incite le duc de Berry à penser de lui-même en lui appliquant la méthode du libre examen. Pour ce faire, il lui demande de rédiger dix-huit maximes morales et politiques ; le dauphin s'y emploie avec efficacité et parvient à y prôner notamment le libre commerce, la récompense des citoyens ou encore l'exemple moral que se doit d'afficher le roi . Le roi est habile dans la chasse, il s'applique dans le théâtre, à la connaissance dans la fabrication des clés, et assiste aux cérémonies officielles. Le roi Louis XVI est timide et a un corps fragile.
Selon le voeu de ses parents, Marie-Antoinette vit arriver le jour de ses alliances avec le Dauphin de France. Elle est alors âgée de 14 ans , le 17 avril 1770, Marie-Antoinette renonce officiellement à la succession de la couronne de l’Autriche. On célèbrait son mariage par procuration. Deux jours plus tard, Le 21 avril 1770, au petit matin, elle quitte Vienne pour toujours. Sa mère, sur de nombreuses recommandations, lui fait les adieux avec beaucoup de préssentiments. Marie-Antoinette quitte sa famille, ses serviteurs et son pays, en 1770. Hommes et femmes se livrèrent aux mêmes expressions de la douleur. Les avenues, comme les rues de Vienne en retentirent. On ne rentrait chez soi qu'après avoir perdu de vue le dernier courrier qui la suivait, et l'on y rentrait que pour gémir en famille d'une perte commune. L'impératrice sa mère semble aussi touchée par le phénomène. Une anecdote raconte que Joseph Gassner, ecclésiastique venu chercher l'asile à Vienne, se croyant inspiré par Dieu, à une question de Marie-Thérèse lui demandant comment allait sa fille, ne répondit pas, pâlit, et finit par articuler : « Madame, il est des croix pour toutes les épaules. ».
Marie-Antoinette part pour la France le 21 avril 1770 au cours d'un voyage qui durera plus de avec un cortège d'une quarantaine de de voitures qui arrive à Strasbourg le 7 mai. La cérémonie de « remise de l'épouse » s'effectuera au milieu du Rhin, à égale distance entre les deux rives, sur l'Île aux Épis. Dans un pavillon construit sur cet îlot, la jeune femme troque ses vêtements autrichiens pour des vêtements français, avant de ressortir outre-Rhin, vers un cortège français et à côté de la comtesse de Noailles, sa nouvelle dame d'honneur. La rencontre entre le dauphin et sa future épouse a lieu le 14 mai 1770, au pont de Berne, dans la forêt de Compiègne.
Le roi, le dauphin et la cour sont là pour accueillir le cortège. À sa descente du carrosse, la future dauphine fait la révérence au roi et est présentée par lui au duc de Berry, lequel lui fait un discret baiser sur la joue. Le carrosse royal emmène ensuite le roi, le dauphin et sa future épouse au château de Compiègne, où une réception officielle est organisée le soir même pour présenter l'Autrichienne aux principaux membres de la cour. Le lendemain, le cortège s'arrête au Carmel de Saint Denis où Madame Louise s'est retirée depuis quelques mois, puis il se rend au Château de la Muette où Marie-Antoinette est présentée au comte de Provence et au comte d'Artois, et où elle fait connaissance avec la nouvelle et dernière favorite du roi, la comtesse du Barry.
La France accueille Marie-Antoinette la dauphine de France. Les chemins sont jonchés de fleurs ; les jeunes filles, dans leurs plus belles parures, présentent leurs bouquets à la dauphine, qui sourit à la naïveté des unes, daigne répondre aux compliments des autres, et les accueille toutes avec bonté. À vingt lieues de Strasbourg, les habitants des villages voisins se sont rassemblés. On entendait de toutes parts retentir les cris de : « Vive la dauphine ! Vive le dauphin ! » Le chemin était obstrué par la foule. Les stores de sa voiture étaient levés et tous les spectateurs pouvaient contempler à loisir sa beauté, son sourire enchanteur, sa douce physionomie. De jeunes paysans se disaient l'un à l'autre : « Qu'elle est jolie, notre dauphine! » . Le 14 mai enfin, à deux pas de Compiègne, la jeune dauphine rencontre le premier ministre, le duc de Choiseul, venu au-devant d'elle.
La jeune princesse va ensuite attendre la cérémonie de son mariage près de Paris au château de la Muette, dont le dauphin avait pris possession en .Le mariage officiel est célébré le lendemain 16 mai 1770 à la chapelle du château de Versailles, où se sont pressés 5 000 invités. Là, Marie-Antoinette traverse la galerie des glaces en compagnie du roi et de son futur époux jusqu'à la chapelle. Le mariage est béni par Charles Antoine de La Roche-Aymon, archevêque de Reims. Le dauphin, ceint du cordon bleu de l'Ordre du Saint-Esprit, passe l'anneau au doigt de sa femme et obtient du roi le signe rituel d'assentimenta 9. Puis, les époux et témoins signent les registres paroissiaux. Dans l'après-midi, les Parisiens venus nombreux assister au mariage sont autorisés à se promener dans le parc du château où les jeux d'eau ont été actionnés. Le feu d'artifice prévu le soir même a été annulé à cause d'un violent orage. Le dîner est organisé dans la toute nouvelle salle de spectacle du château ; le repas est accompagné par 24 musiciens habillés à la turque. Les époux, eux, mangent très peua 10. Peu après minuit, ils sont accompagnés à la chambre nuptiale. L'archevêque bénit le lit, le dauphin reçoit sa chemise nuptiale des mains du roi et la dauphine des mains de Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse de Chartres, la plus haut placée des femmes mariées de la cour. L'assistance assiste au coucher des époux, le roi lance quelques grivoiseries et les mariés sont laissés à eux-mêmesa 11. Le mariage ne sera pas consommé cette nuit-là. Il ne le sera que sept ans plus tard.
Les noces continuent d'être célébrées les jours suivants : les époux assistent à des opéras (Persée de Lully), des pièces de théâtre (Athalie, Tancrède et Sémiramis). Ils ouvrent le bal organisé en leur honneur le 19 mai. Les festivités se terminent le 30 mai où l'on a prévu de tirer un feu d'artifice depuis la Place Louis XV (là où quelques années plus tard le roi Louis XVI et son épouse seront guillotinés). Seule la dauphine a fait le déplacement, le roi ayant voulu rester à Versailles et le dauphin étant devenu las de ces festivités. Alors que Marie-Antoinette et Mesdames débouchent sur le Cours la Reine, on leur demande de rebrousser chemin. Ce n'est que le lendemain que la dauphine apprendra ce qui s'est passé : durant le feu d'artifice, un incendie s'est déclaré rue Royale, créant un mouvement de panique ; de nombreux passants ont été écrasés par des voitures et piétinés par des chevaux. Le bilan officiel fait état de 132 morts et des centaines de blessés. Les jeunes époux sont atterrés. Le dauphin écrit aussitôt au lieutenant général de police Antoine de Sartine : « J'ai appris les malheurs arrivés à mon occasion ; j'en suis pénétré. On m'apporte en ce moment ce que le Roi me donne tous les mois pour mes menus plaisirs. Je ne puis disposer que de cela. Je vous l'envoie : secourez les plus malheureux. »27. La lettre est accompagnée d'une somme de 6 000 livres.
Elle fut surnommée « l’Autrichienne » dès son arrivée à Versailles, puis « Madame Déficit » et, plus tard, « Madame Veto ».
Marie-Antoinette, dans la vie quotidienne
Elle avait deux beautés. Celle qui se manifestait dans les agréments de son apparence, et un climat de beauté intérieure qui émanait de la tendresse de son âme. Tous se laissaient charmer par sa candeur. Elle était d'une souplesse, quand elle s'adressait aux petites gens, et avait réservé une compassion toute particulière pour les pauvres.
Sous une couche de maquillage de poudre blanche , dont elle, et toutes les filles de la cour se paraient, ( pour souligner sous l'ordre du roi Louis XV, la lumière du portrait apparent et dans l'âme ses traits de lumière), elle révélait bien la grâce digne de sa majesté. Ses cheveux disait-on, étaient épais, sortant de grisé, allant au chatain. À l'éclat d'un beau teint blanc, tous ses traits du visage révélaient les attraits de l'essence européenne. Un sourire d'ange sur lequel les portraitistes misaient pour dévoiler leur talents.
Elle avait très belle allure. L'on dit de sa démarche, qu'elle était féminine et légère.
Mme Vigée Lebrun disait: Comme sa peau était si transparente, elle ne prenait pas d'ombre. Prince de Ligne, un de ses admirateur, a dit: La blancheur de sa peau égale celle de son âme.
Son Entourage , et fréquentations
Antonia Frazer(livre)